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Comme annoncé par la presse ces dernières semaines, l'UDI fera alliance avec l'UMP pour tenter de faire basculer la région Ile-de-France à droite (l'IDF est à gauche depuis 1998). Chantal Jouanno ayant décidée de rallier la liste conduite par Valérie Pécresse.
L’accord national UDI/LR prévoit une répartition régionale allant de 25 à 33% pour l'Udi en fonction de la force de notre mouvement dans chaque région. Sur l’Ile-de-France, les négociations sont en cours pour définir précisément cette répartition.
Cette alliance suffira t'elle à bousculer la gauche ?
Plusieurs éléments de réponses :
L'élection aura comme cadre la région avec des sections départementales (75, 77, 78, 91, 92, 93, 94 et 95). Autrement dit Valérie Pécresse d'appuiera sur des lieutenants dans chaque département pour faire campagne.
Ainsi en Essonne la tête de liste désignée est Stéphane Beaudet, Maire de Courcouronnes. C'est un choix logique vu qu'il était numéro 2 en 2010 sur la liste Essonne, derrière Nathalie Kociusko-Maurizet. Par ailleurs Stéphane Beaudet a été élu Président de l'Association des Maires d'Ile de France (AMIF) en 2014 le rendant incontournable en Essonne comme en Ile de France.
En Essonne 23 postes de conseillers régionnaux sont à pourvoir. Stéphane Beaudet ménèra donc une liste composée de 23 personnalités Essonniennes.
Deux hypothèses sont à prévoir:
- En cas de victoire de la liste LR/UDI: la liste Essonnienne conduite par Stéphane Beaudet peut prétendre à environ 14 postes sur les 23 en fonction du score réalisé
- En cas de défaite: Environ 7 postes sur les 23 en fonction du score réalisé.
Ainsi pour les candidats désireux d'être éligible il est nécessaire de figurer dans les 7 premiers de la liste, et cela malgré la défaite. Il est nécessaire de préciser que la liste sera également soumise à la parité homme/femme.
Quid de l'UDI au sein de la liste de Stéphane Beaudet ?
Selon les accord nationaux, en Essonne il est envisageable que l'UDI réussisse à placer 4 candidats éligible en cas de victoire dans cette liste, 2 en cas de défaites. Néanmoins tout ceci reste hypothètique du fait que les tractations en Essonne sont en cours.
Quels sont les favoris de l'UDI pour les places éligibles:
- Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT: Il y a quelques jours s’est tenue la Commission Nationale d’Investiture qui a désigné les chefs de file UDI dans chaque département. Pour le département de l’Essonne, c’est Jean-Philippe Dugoin, Maire de Mennecy qui a été désigné. Sa position de chef de file, conformément à l'accord UDI/LR lui assure de figurer dans les 7 premiers.
- Jean-François VIGIER, Maire de Bures-sur-Yvette,
- Faten HIDRI, conseillère régionale sortante,
- Marianne DURANTON, conseillère municipale de Morsang-sur-Orge,
- Jean-Marie VILAIN, Maire de Viry-Châtillon,
- Brigitte PUECH, Maire de Balainvilliers.
Quid de l'UDI dans la 7eme circoncription?
Cas à part de Jean-Marie VILAIN qui peut prétendre à une place éligible, seuls quelques personnes peuvent prétendre à figurer sur la liste au nom de l'UDI en non-éligible.
- Julienne GEOFFROY, Maire-adjointe d'Athis-Mons
- Clément CAILLAUD, Maire adjoint de Viry-Châtillon
- Aurélie TROUBAT, Maire-adjointe de Viry-Châtillon
- Xavier-Roger DUGOIN, délégué départemental UDI jeunes
Comme dans toute compagne, il est nécessaire de réaliser un gros travail de terrain, surtout que les compétences et les attributions du conseil régional sont floues pour beaucoup d'électeurs. Il sera également intéressant de voir quels candidats les républicains mettront t'ils en avant? en espérant que cette composition de liste ne soit pas réalisée afin de satisfaire les ambitions de chacun au détriment de l'intérêt collectif.
En outre comme les élections départementales, le Front National devrait là encore réaliser un bon score, malgré un programme des plus simplistes (un tract à l'effigie de Marine le Pen, un contenu rédigé par le bureau national reprenant le message tous pourris tout cela pour un minimum d'effort).
Le MODEM et DLF devraient faire bande à part et contribuer à la division des voix de droite.
Ajouter à cela un PS qui remonte légèrement dans les sondages sous l'impulsion de Manuel Valls, la bataille s'annonce serrée.
Xavier-Roger DUGOIN